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16 Juin 2020

Article Hublo - [Paroles d'entrepreneurs #7 - Stan Muraczewski, Zéro Waste Shoes]

[Paroles d'entrepreneurs #7 - Stan Muraczewski, Zéro Waste Shoes]

Entreprendre, quoi qu’il en coûte ? 

Telle est la question qui m’est (re)venue à l’esprit pendant ce confinement. 

Equipé d’une formation en développement durable et d’une curiosité importante pour le sujets;  climat, énergie et environnement. J’ai même un tas de mails d’information et des fils d’actualité de réseaux sociaux quasi entièrement dédiés à ces sujets. 

En introduction donc, je voulais partager avec vous un chiffre que j’ai vu dans ces infos spécialisées. Un seul qui n’a pas réussi à sortir au grand jour, au milieu de ces décomptes des personnes infectées, des milliards injectés dans l’économie et des projections de la chute du PIB. 

8% 

L’Agence Internationale de l’Energie (IEA) a calculé que nos émissions de CO2 mondiales pourraient diminuer de 8% pour l’année 2020 et pour cause, la mise à l’arrêt de nos activités à travers le globe. 


https://webstore.iea.org/download/direct/2995 rapport Avril 2020 

C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. 

En effet, depuis le dernier rapport spécial du Groupement Intergouvernemental des Experts pour le Climat (GIEC) et le dernier bilan des émissions 2019 publié par l’Agence Environnementale des Nations- Unies (UNEP), nous savons que nous devons diminuer nos émissions de CO2 mondiales de 7,6% par an jusqu’en 2030, si nous souhaitons rester sous la barre des 1,5°C de réchauffement climatique. 


https://wedocs.unep.org/bitstream/handle/20.500.11822/30797/EGR2019.pdf?sequence=1 &isAllowed=y rapport Décembre 2019 

Vous voyez la chose venir, je vous le donne en mille ; il faudrait un coronavirus tous les ans jusqu’en 2030, pour avoir un espoir de ne pas dépasser cette barre fatidique des 1,5°C. 

Dans cet extrait la Directrice de l’UNEP, Inger Andersen, écrit sur les trois dernières lignes : 

« Le volume des réductions d’émissions annuelles peut paraître choquant, particulièrement pour 1,5°C. Ils peuvent même sembler inatteignables, au moins pour l’année prochaine. Mais nous devons essayer. » 

Essayer, un mot que les entrepreneur(e)s connaissent bien. D’ailleurs notre jargon est rempli de synonyme de ce verbe : 

Expérimenter, tester, mettre à l’épreuve, risquer, s’évertuer, s’efforcer, se hasarder. Entreprendre. 

Essayer oui, mais dans les limites planétaires. 


https://www.stockholmresilience.org/research/planetary-boundaries/planetary-boundaries/about- the-research/the-nine-planetary-boundaries.html ,Les limites planétaires 

L’urgence caractérisée par l’ampleur de ce défi de transformation de nos sociétés, montre qu’en tant qu’entrepreneur(e)s nous devons encore essayer. Mais cela ne peut pas se faire dans un raisonnement unique d’entreprendre pour le simple plaisir d’entreprendre. Pour le simple bénéfice de répondre à un marché. Ou pour notre simple bénéfice. 

Tomber amoureux d’un problème et non pas d’un produit. 

Entreprendre doit rentrer dans un cadre de contraintes auto-imposées, en plus des légales. C’est la seule manière de créer des entreprises qui répondent à des problèmes sociaux et environnementaux, qui régénèrent la biodiversité, qui donnent du sens à la vie de chacun et chacune et qui auront demain, une forte stabilité et résilience. 

C’est lorsque nous sommes sous contraintes que nous sommes les plus créatifs. 

Ok, mais on fait comment ? 

Pour cela il faut théoriquement et littéralement, changer de modèle économique. 

Pour nous entrepreneur(e)s, cela commence par mettre à la poubelle le bon vieux « Business model canvas » (ou matrice d’affaires) inventé en 2005 et pourtant encore utilisé sur le site de la CCI... 

Depuis cette année-là, certains ont été très créatifs et ont inclus les enjeux de notre siècle. On utilise maintenant le « Sustainable business model canvas » ou le « Triple layered business model canvas » et d’autres. 

Les mots anglais vous font peur ? 

Alors concrètement voilà ce que cela donne sur la matrice d’affaires que j’avais modifié pour le Lyon Start-up 2019 : 


C’est simple. Deux cases en plus sur la matrice permettent d’avoir une première vue macro des impacts sociétal de l’entreprise que vous êtes sur le point de « pitcher ». 

Votre mission si vous l’acceptez ; avoir plus de bénéfices que de coûts. 

Vous assurez de le faire correctement sur la matrice, c’est aussi vous assurez que cela soit vrai dans les futures finances de votre entreprise. 

Ces matrices d’affaires sont une première clé d’entrée pour imaginer des entreprises basées sur des modèles responsables, engagées et durables. Il en existe des tas d’autres. 

A nous maintenant de les utiliser correctement, quoi qu’il nous en coûte.

Sortir des sentiers battus, sans abattre la forêt, chiche ?  



Stan Muraczewski, Zéro Waste Shoes

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